Echec du défi sportif de Ronald Tintin au Grand Raid des Pyrénées

Bonjour très chères lectrices et chers lecteurs,

 

En attendant de vous relater mes aventures dans les Pyrénées qui resteront un grand moment et surtout d’avoir mieux compris le monde des ultra trailers, je vous communique le résultat de mon défi sur le grand Raid des Pyrénées 2010 qui a eu lieu du vendredi 27 août au dimanche.

 

J’avais super la grosse honte d’avoir échoué lors de mon défi sportif ce dimanche en étant si près du but. Tout est évidemment de ma faute en faisant de petites erreurs qui me serviront de leçon pour la suite.

 

Même si sans bâton parce que pratiquement tout le monde avait des bâtons pour les aider, c’était dur et que je n’avais pas fait de trail en montagne depuis 1 an, cela ne posait pas de problème. De toute façon, toutes les courses sont difficiles et ce n’est donc pas la peine de se focaliser sur cela dans la mesure où tout le monde en bave à son niveau. J’ai beau avoir de l’imagination, mais j’ai aussi les pieds sur terre.

 

Je tiens à vous expliquer la vraie raison de mon échec lors de ce défi sportif et cela me servira de leçon parce que c’est vraiment très bête. D’ailleurs un vieux sage m’avait dit :

« Ah Ronald Tintin. Un jour, ta gentillesse et ton volontarisme pour aider les autres te perdront. »

 

Le vieux n’avait hélas pas tort. J’avais repris du poil de la bête et j’étais motivé pour accélérer la cadence avec 1h30 d’avance sur la barrière à Tournaboup (vers 131 ème km) après qu’un gentil bénévole m’avait mis en garde d’arrêter de trop traîner au point de contrôle et de discuter. Content, j’avais plus de 9h pour faire les  fichus 30 km et Dieu sait que je voulais terminer très vite

 

Pensant que j’avais largement le temps, je n’ai pas regardé l’heure tout en continuant à avancer. Puis, j’ai rencontré une jeune fille qui était en très mauvaise forme dans cette dernière montée très techniques. Arrivé à la hauteur d’une cabane où il y avait du feu pour se réchauffer et des sacs de couchage pour se reposer, j’ai donc attendu que la jeune fille se repose avant de t’atteindre le sommet du col. Trop raide la montée !

 

Une fois au sommet, il fallait descendre encore une pente très raide. Le seul petit problème est que je devais attendre Carole. Elle n’arrêtait pas de trébucher. Le temps s’est écoulé et il était déjà trop tard pour arriver au Restaurant Merlans à 3 :00 du matin (dimanche)

 

Arrivé à 3 h30 du matin à ce restaurant qui était le dernier point de contrôle, l’organisateur et l’équipe de sécurité m’avait donné le choix de repartir en urgence pour terminer les 13 derniers km en 3h30. J’avais les chaussures et les chaussettes trempées avec de la boue. J’avais besoin de me réchauffer avant. Mais comme ils n’ont pas voulu, j’ai donc décidé d’arrêter parce que j’avais besoin aussi de dormir et soulager mes quadriceps après 45h débout.

 

Voilà donc pourquoi je ne suis pas arrivé au bout de mon défi sportif. J’ai eu tort d’avoir pensé aux autres et c’est bien fait pour moi. Comme le diront par la suite ces ultra trailers en conclusion :

« Tu as appris la règle la plus importante en trail. C’est chacun pour sa gueule pendant la course. Tu aurais dû la laisser dans un endroit en prévenant le PC et tracer ta route. »

 

J’étais solidaire, mais cela s’est retourné contre moi. En tout cas, je suis content d’avoir fait un si long chemin en étant débutant sur l’ultra trail à la montagne. Je n’ai pas baissé les bras devant ces montées qui faisaient très mal aux quadriceps. J’étais défavorisé devant les autres concurrents avec leurs bâtons. Je n’ai pas eu du mal à courir la nuit…

 

Résultat du Grand Raid des Pyrénées : J’ai vécu une grande aventure humaine sur le Grand Raid des Pyrénées, mais j’ai totalement échoué dans mon défi sportif car je n’ai fait que 147,4 km (avec 9240 m D+ et 7991 m D- sur 160 km de prévu (10000 m D+). En plus, je marchais pendant les ¾ du temps…Bref, c’est la super grosse honte quoi !

Dès le début de la course j’ai eu mal aux quadriceps dans les montées car ce sont des rochers. Dans les descentes, j’ai failli chuter plusieurs fois et cela ne m'a pas donné envie de courir…Malgré mes péripéties dans la montagne, j’ai le sourire car je ne me suis pas blessé et l’aventure peut continuer…Merci pour vos encouragements !!! ;-)

 

A présent, je prends le temps de récupérer parce que le corps en a besoin. Je ne suis pas certain d’être présent au 100 km de Millau, mais je serais sûrement au 20 KM DE PARIS pour animer le village et la course.

 

 

Je reviendrai affronter le Grand Raid des Pyrénées en étant plus fort, mais je ne sais pas quand. Tout dépendra si je ne peux pas faire l’UTMB en 2011 car c’est cette course qui m’intéresse en priorité.

 

Comme c’était prévu, je vais reprendre la vitesse et retrouver le plaisir de courir avec la sensation d’aller vite !!! Bref, je n’ai aucune préférence et je vais juste profiter de la diversité qu’offre la course à pied en m’adaptant ;-)))

 

 

Ainsi continuent les aventures de Ronald Tintin…

 

 

Bises à toutes et tous ;-)