Chapitre 3 – Content d’être là !!!

A 10h, c'était enfin le départ!!

J’étais soulagé parce que je n'avais plus de frisson. Pour éviter de ne pas partir trop vite, je me suis mis à discuter avec un concurrent qui m'a appris:
-  Il existe juste une montée difficile vers 22 ème km. Tu peux donc aller à la vitesse que tu penses faire ces 100 km. Les difficultés de cette course sont entre le 50 et le 70 ème Km, mais cela se passe bien pour une personne entraînée.
- Merci pour l'info l’ami. Répondis-je en souriant. Rien que pour cela, j’avais bien fait de me déplacer.

Puis, nous nous sommes quittés en nous souhaitant bon courage parce que l’ami était sûr de son coup.

1er Km : Un peu trop tranquille.
Voyant que j'avais trop traîné (5'30’’), je me suis rattrapé à partir du 2ème Km pour être à  4’50’’-5’00’’ le Km qui était la vitesse à laquelle je voulais faire ces 100 Km. Cela m’a paru très lent comme allure.

J’étais avec des concurrents expérimentés. Ils étaient très concentrés et je me demandais bien pourquoi, surtout que la vitesse était « gentille ». De temps en temps, j’ai discuté et certains me faisaient part de leur stratégie et de leur expérience de course. Ma foi, j’ai beaucoup appris !!!

J’étais donc à ma place devant. J’ai fait l’erreur d’être trop décontracté et de prendre ces 100 Km comme une simple course pensant que je pouvais me laisser aller avant d’être un peu sérieux. Comment peut-on être aussi imprudent de la sorte ?

Du 2 au 24 ème Km: un pur bonheur.

J'étais content d'être là et de courir sur le bitume. Cela faisait longtemps que je n'avais pas courir sur la route !

La chose qui m'a le plus fait plaisir et m'a touché est que je me suis laissé prendre au jeu. C’était d’entendre le spectateur qui m’intéressait et pas la course en elle-même. C’est bien le style de « The Imperfect Runner » !!!
Là j’avais le sourire et j’enchaînais les Km avec mon Camel back sans faire attention au chrono puisque j’avais trouvé mon rythme comme à l’entraînement.

L’avantage quand tu cours devant est qu’il n’y a pas grand monde !!! C’est reposant car tu n’es pas dérangé et tu as une très belle vue.
L’inconvénient est que tu ne peux pas te déconcentrer au risque de décrocher. Tu ne peux pas t’arrêter trop au ravitaillement. Entre nous, cela ne m’a jamais réussi  depuis que je cours sur la route et j’ai toujours frôlé la catastrophe en m’efforçant de me ravitailler!

Au bout de 2h de course, j’ai dû m’arrêter pour me ravitailler comme prévu avec ma barre énergétique. Le seul souci est que je ne voulais pas m’arrêter comme à l’entraînement pendant 4 minutes parce que je n’avais pas envie de me laisser distancer.

Au 20 ème Km en 1h38.

L'erreur que j'ai faite, c'est que j’ai refusé de prendre le temps de me ravitailler avec ce morceau de barre énergétique.

La montée vers le 22 ème Km s'était bien passée !!! 

A ce stade, j’étais sur les bases de moins de 10h. En réalité, je tournais à 11-12 Km/h sans me poser de question. Le fait d’avoir voulu partir en tête n’était pas anodin parce que je voulais tenter ma chance, mais la motivation n’y était pas. 
Comment peux-tu donner le meilleur de toi-même alors que l’envie n’y est pas ?

Chapitre 4 pour découvrir la suite...